Huit morts à Mandelieu-la-Napoule, un mort à Cannes. Les intempéries dans le Sud-Est se sont révélées particulièrement meurtrières dans les parkings souterrains, samedi 3 et dimanche 4 octobre 2015. Selon un dernier bilan (alors) provisoire mardi à 17 heures, près de la moitié des 20 personnes qui ont péri au cours de cet épisode orageux extrêmement violent ont été prises au piège dans ces espaces, après avoir tenté, semble-t-il, d’aller sauver leur voiture. Une telle situation aurait-elle pu être évitée ? A quelles règles les constructeurs sont-ils tenus ?
« Ce genre d’événement météo n’est vraiment pas pris en compte »
La législation sur les risques d’inondation des parkings souterrains est assez limitée, le risque incendie (plus élevé) ayant la primeur. « Côté normes, il n’existe pas grand-chose à l’heure actuelle, explique à francetv info Eric, ingénieur dans un grand organisme de contrôle agréé. On s’intéresse surtout au niveau d’eau envisagé en cas d’inondation causée par les nappes phréatiques. Il faut calculer la résistance des matériaux, sous la pression, pour faire en sorte que l’eau ne s’infiltre pas par les murs, ou qu’elle puisse être évacuée comme il faut par le bâtiment. »
À Maisons-Alfort, comme ailleurs, appliquer les règles c’est le strict minimum administratif et juridique.
Élus comme promoteurs se retranchent souvent derrière l’application stricte des normes, PLU et autres PPRI. Or, ce qu’attendent les habitants, c’est de conserver leur confiance dans les personnes qui auront enfin l’audace sinon la sagesse d’aller plus loin dans la prise en compte des risques.